Rencontre avec Isabelle Giri, co-fondatrice de l’association CAP-études et consultante en stratégie et affaires publiques dans le domaine de la santé (Société Access conseil), qui nous explique les objectifs de son association et son fonctionnement.
Un soutien financier et psychologique
Le Burkina Faso est un des pays les plus pauvres au monde. Lors d’un voyage, nous y avons croisé beaucoup de gens, beaucoup de jeunes qui nous ont épatées par leur motivation pour les études alors qu’ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Certaines classes d’école primaire accueillent près d’une centaine d’élèves, des enfants font 10 kilomètres, matin et soir, pour aller à l’école. Pourtant, ils sont très motivés car ils savent que leur avenir dépend de leur niveau d’étude. Malheureusement, beaucoup sont obligés d’arrêter car l’achat de cahiers pour leurs familles est trop cher.
Se structurer en association permet d’être plus efficace et de pouvoir aider ces jeunes dans la durée, pas simplement en leur facilitant une rentrée scolaire en leur donnant quelque chose sur place, mais en leur permettant de continuer leur études sur plusieurs années et en leur apportant un encouragement affectif et intellectuel. Nous tenons absolument à ne pas laisser tomber les jeunes que nous aidons.
Deux partenaires indispensables sur place
Appollinaire et Odillon, les deux correspondants de l’association sur place, repèrent les enfants que nous pouvons aider avec des critères simples, c’est-à-dire ceux qui sont motivés et méritants, qui travaillent bien et qui ne pourraient pas continuer leurs études à cause du trop faible niveau de vie de leur famille sans notre aide. Odillon et Appollinaire connaissent chacun des familles et des enfants ; nous avons toute confiance en eux. Ils sont également chargés de distribuer les sommes que nous leur transférons depuis la France ou les dons en nature, les objets que nous pouvons leur apporter ou leur envoyer. Odillon et Apollinaire sont deux relais sur place très efficaces.
Des contacts avec les jeunes via Internet
Le Burkina Faso dispose d’antennes 3G, de clés USB, d’ordinateurs… Grâce aux nouvelles technologies, nous pouvons suivre l’activité des jeunes que nous aidons, nous avons des photos sur Facebook, et nous leur parlons sur Skype. Nous gardons un contrôle et des contacts avec eux, même à distance.
Nous effectuons aujourd’hui notre 4ème rentrée scolaire. Nous aidons et avons aidé des jeunes de niveaux différents. Cela marche très bien. Nous voyons leurs sourires sur les photos à l’image de ce jeune juché pour la première fois sur un vélo qui lui permet ainsi d’aller au collège plus facilement qu’à pied. Nous sommes instantanément récompensés de nos efforts et nous souhaitons faire partager ce bonheur-là à d’autres. C’est extrêmement enrichissant !
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