Faut-il être médecin pour être journaliste santé ?

Pas d’obligation à suivre un enseignement

Faut-il être footballeur professionnel pour pouvoir parler de football ? Faut-il être député ou ministre ou l’avoir été pour pouvoir être journaliste politique ? Faut-il être médecin pour parler de santé et être journaliste de santé ? La réponse est évidemment non, ce n’est pas une obligation.
Il faut avoir un socle de connaissances dans le domaine dans lequel on veut se spécialiser. Dans « journaliste de santé », il y a les mots « journaliste » et « santé ». Un journaliste doit connaitre les codes et les règles dans sa spécialisation quel que soit le sujet qu’il traite. Il lui faut, pour être compétent, un bagage technique, scientifique et médical. Il n’est pas nécessaire pour cela de faire des études de médecine. Le journaliste peut se spécialiser. Nous avons à l'ESJ Lille, une spécialisation en journalisme scientifique et sportif. 

Des connaissances spécifiques à développer
C’est ce que j’observe dans le journalisme sportif, par exemple. Bien évidemment, un journaliste qui a une grande connaissance au niveau du sport peut ne plus avoir grand-chose à apprendre ; il va davantage travailler sur le volet journalistique. D’excellents confrères sont devenus journalistes sportifs sur le tard et ont acquis leur propre culture sportive englobant l’ensemble des aspects liés au sport : sport et juridique, sport et politique, sport et santé avec la question du dopage. Il est possible de se former et d’acquérir des connaissances par soi-même sans suivre nécessairement d’enseignement, mais il y a véritablement une obligation à augmenter son bagage de connaissance.  

L’ESJ : une formation au journalisme scientifique depuis 1993.
La filière « Journaliste & Scientifique » forme, en un an, des titulaires d’un bac +4 (minimum) en sciences exactes, naturelles ou humaines aux différents métiers du journalisme de presse écrite, principalement pour la presse spécialisée ou professionnelle. Ce cursus de formation résulte d’un partenariat entre l’ESJ Lille et l’Université Lille 1, Sciences et Technologies. Plus de 230 étudiants formés par L’ESJ Lille et Lille 1, travaillent aujourd’hui à Science et Vie, l’Agence de presse médicale (APM), Biofutur, l’Usine Nouvelle, Environnement Magazine ou encore au Figaro, à Courrier International ou au Journal de l’environnement… Parmi les anciens, certains se sont orientés vers la communication et ont choisi Safran, le Cern, l’Inserm, l’Inra, le CNRS… ou encore Capital Image.

Interview réalisée dans le cadre de l'enquête sur « Les nouvelles pratiques du journalisme de santé » menée par l’Argus de la presse et Capital Image, 2015.

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