A l’occasion du congrès "L'enfant et les écrans" organisé le jeudi 31 mars 2016 par le Groupe de Pédiatrie Générale, le Dr Jacques Cheymol, pédiatre et coordinateur de l’événement, donne son point de vue sur le traitement de l’information portant sur la santé des adolescents.
Une couverture souvent sensationnelle de la santé de l’adolescent
Les médias cherchent souvent à avoir une accroche sur une thématique pour retenir l’attention du grand public. Les thématiques retenues sont donc les plus accrocheuses mais pas forcément les plus utiles en terme sociétal ou de santé publique. Les professionnels de santé doivent essayer de mener un travail avec les médias sur la partie d’éducation thérapeutique ou sur les informations que ceux-ci pourraient développer. Ne retenir que le côté négatif et sensationnel des faits et des « méfaits » des adolescents est une pratique de l’adulte qui se protège de ce qu’il ne comprend pas.
Solliciter davantage les jeunes
Les émissions réalisées par des enfants ou des adolescents sont une porte d’entrée plus intéressante. Tout en les cadrant, elles permettraient d’avoir un miroir plus conforme de la santé des ados que de s’attarder une énième fois sur la consommation de drogues des jeunes. Ce sujet est certes important mais n’est pas forcément la priorité dans la vie de l’adolescent. La jeune génération doit pouvoir s’exprimer et elle le fait très bien. Par exemple, des radios internes se sont développées dans les services d’adolescents ; ils abordent ainsi les sujets qui les préoccupent. Quelle que soit la thématique traitée, le jeune doit avoir son mot à dire.