Lors d’un récent voyage effectué au Québec, Jean Kouchner, Secrétaire Général International de L’UPF, (Union Internationale de la Presse Francophone), explique les raisons de cette visite chez nos cousins Canadiens. « Nous avons rencontré la Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec pour voir comment communiquer davantage à l’international ».
Nous nous adressons à tous les journalistes, tous les dirigeants de médias
« Toutes les expériences qui ont lieu un peu partout dans le monde concernant le passage du support écrit au numérique se sont soldées par des demi-succès, voire des échecs. En cela, la presse canadienne est à l’avant garde. "La Presse", ce quotidien, qui est devenu totalement numérique et qui connait un grand succès a toujours une édition du week-end « sur papier ». On se rend compte qu’ici, il y a un progrès formidable, il faut l’étudier avec soin », observe-til.
La francophonie est porteuse d’un certain nombre de valeurs
« C’est vous, au Québec, qui me demandez si la francophonie est assez intéressante pour attirer la nouvelle génération ? », s’amuse-t-il. « Nous sommes ici dans un pays qui se bat pour la francophonie, qui s’est battu pour que le français reste la langue officielle et dominante. La francophonie est porteuse d’un certain nombre de valeurs, notamment sur la liberté de la presse et le développement culturel. Par conséquent, les jeunes suivront la francophonie si la francophonie est capable de leur montrer l’intérêt qu’elle présente sur le plan des idées ».
L’avenir de la presse, c’est l’avenir de la liberté de la presse
« Au Canada, il existait autrefois une section de l’UPF au Nouveau-Brunswick, avec des personnes actives. Aujourd'hui, il faut que tous ensemble, les journalistes et les médias, nous soyons dans la réflexion, l’échange d’expériences sur le plan international, particulièrement sur toutes ces questions concernant l’avenir de la presse. Très clairement, l’avenir de la presse, c’est aussi l’avenir de la liberté de la presse. Beaucoup de journalistes de tous les pays ont besoin de connaître l’expérience québécoise mais aussi française, roumaine ou encore sénégalaise. Ces échanges font la richesse d’une association. Je fonde énormément d’espoir sur ce qui est en train de naître tout doucement ici au Québec », conclut-il.