
« Selon l’étude Ifop/Capital Image* menée à l’occasion des 25 ans de l’agence de Relations Publiques santé, 13% des Français inquiets d’être atteints d’une maladie en l’absence de tout symptôme** déclarent qu’il leur arrive d’avoir peur en entendant parler de cette maladie dans les médias (48%), 43% en lisant quelque chose sur un site Internet d’information et 41% en entendant un proche en parler » indique Stéphanie Chevrel, DG et co-fondatrice de l’agence Capital Image.
Le Pr Jean Pierre Olié, psychiatre, Hôpital Sainte-Anne, s’interroge : « Est-on plus ou moins inquiet lorsqu’on est informé ? Lorsqu’on est bien informé, on peut être plus inquiet dans certaines situations. Etre médecin, par exemple, pourrait être une catastrophe, car à partir du diagnostic, on peut émettre toutes les hypothèses. En réalité, les médecins tout comme les journalistes et les communicants santé ne sont pas pour autant hypocondriaques ! ».
Ainsi Michèle Declerck***, psychologue, remarque par exemple que « beaucoup de gens jeunes sont persuadés de pouvoir faire un AVC parce qu’ils en ont entendu parler à la télévision, même si l’AVC a d’infimes chances de les toucher ». Elle pense néanmoins que « les médias ne sont pas le facteur déclencheur, mais plutôt l’accélérateur de leur anxiété ». Selon Michèle Declerck, « les émetteurs et transmetteurs d’information santé devraient en premier lieu davantage vérifier et indiquer leurs sources d’information. Ils devraient également donner une information plus nuancée car le même symptôme peut ne pas être grave ou être à surveiller en fonction de chaque personne ».
* Source : étude Ifop/Capital Image (2/2). Interviews par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 19 juillet 2013 auprès d’un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
** certains sont dans une attitude préventive tandis que d’autres sont anxieux voire hypocondriaques
***Auteur de « Le malade malgré lui »