Propos recueillis dans le cadre de la conférence parlementaire « Allergie et climat, il est urgent d’agir »
La limite du réchauffement climatique
Les causes du réchauffement climatique sont nombreuses. La question est de savoir comment agir maintenant. Nous sommes convaincus que l’humanité a une part de responsabilité importante ; elle a également la responsabilité de contrer ce réchauffement climatique ainsi que son accélération. Nous pouvons gérer dans de bonnes conditions deux degrés supplémentaires mais plus difficilement trois ou quatre. Au-delà, nous aurons tous des difficultés et tout particulièrement les gens les plus en précarité, en difficulté de santé y compris les allergiques, qui auront des problèmes renforcés. Le dérèglement climatique ainsi que le renforcement des pollutions sont en train de se mettre en œuvre. L’enjeu est fort pour l’humanité, les Etats, l‘économie, les territoires et pour chacun d’entre nous en terme de conséquences et de capacité d’actions. Chacun d’entre nous a une part de responsabilité à mettre en œuvre.
Les conséquences du changement climatique
Les dérèglements climatiques mettent en jeu nos conditions de vie. Tout d’abord, la surface disponible sur la planète. L’océan se dilate et diminue la surface exploitable. Ce ne sont pas seulement des îles lointaines qui pourraient disparaître, mais aussi l’Europe qui serait concernée au bord de la Méditerranée, aux Pays-Bas. Sachant qu’en parallèle, la démographie s’accélère. Nous allons être 3 milliards de plus en 2050, essentiellement dans des villes et sur les littoraux. Les autres conséquences sont la qualité de l’air et l’évolution sur la santé avec notamment l’augmentation des allergies. Les espèces végétales et animales, dont l’agriculture, devront s’adapter. Pour une plante, un degré équivaut à 100-150 km de mutation vers le Nord. L’intervalle de temps est trop faible, les espèces n’auront pas le temps de s’adapter à cette migration. La Terre a connu d’autres catastrophes qui ont eu lieu avant l’apparition de l’humanité, comme les dinosaures qui ont disparu à très grande échelle. Le projet de l’humanité n’est pas de disparaître. Nous sommes d’ores et déjà confrontés à un problème d’adaptation pour nous-mêmes et de notre environnement. La santé est et sera de plus en plus une question climatique.
Retrouvez la deuxième interview de Gilles Berhault « Conférence Climat 2015 : une étape fondamentale pour accompagner le changement » ICI
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